Le musée Fragonard présente au public plus de 4200 pièces présentées dans le cadre d’un musée tout droit sorti du XIXème siècle. Les pièces sont disposées dans de hautes vitrines de verre qui accueillent chacune un type bien particulier de spécimens. Le musée est composé de quatre salles. Au total, 11 000 pièces sont inscrites dans l'inventaire du musée.
La salle d'anatomie comparée et de tératologie
La première est consacrée à l'anatomie comparée. Chaque vitrine traite d’un système anatomique et présente des organes similaires issus des principales espèces domestiques et de quelques animaux sauvages que les préparateurs ont eu l’opportunité de collecter. Ce système de comparaison entre espèces permettait, et permet toujours, aux étudiants d’apprendre l’anatomie d’animaux très différents. Par exemple, si on considère la dentition, une vitrine présente un très grand nombre de mâchoires de chiens, chevaux, bovins, petits ruminants… et d’homme, car notre espèce est souvent présente dans les vitrines.
crâne d’hippopotame peint par Eugène Petitcolin, XIXe siècle
crâne de buffle peint par Eugène Petitcolin, XIXe siècle
crâne de vache, XIXe siècle
crâne de cheval peint par Eugène Petitcolin, XIXe siècle
crâne de renard, XIXe siècle
crâne de hyène, XIXe siècle
crâne d’ours blanc, XXe siècle
portrait d’une jument hydrocéphale, XIXe siècle
crâne de babiroussa, don de François Bel, XXe siècle
crâne de mouton de Jacob, XVIIIe siècle
crâne de tortue, origine inconnue
caecum de cheval, moulage en plâtre par Eugène Petitcolin, vers 1900
estomac de chien, pièce sèche, par Eugène Petitcolin, vers 1900
(estomac de vache)
l’appareil digestif du canard, moulage en plâtre par André Richir, vers 1940
poumons de cheval, moulage en plâtre par Eugène Petitcolin, XIXe siècle
arbre bronchique de cheval, pièce séchée par Clément bressou, vers 1950
dissection de la langue et du larynx du cheval, moulage en plâtre par Eugène Petitcolin, vers 1900
cœur du porc, moulage en plâtre par Eugène Petitcolin, vers 1900
cœur de bovin, moulage en plâtre par Eugène Petitcolin, vers 1900
cœur de bovin, moulage en plâtre par Eugène Petitcolin, vers 1900
(bloc cœur / poumons de bovin)
La salle des squelettes
La seconde salle est très haute de plafond. Elle accueille en son centre un grand nombre de squelettes, dont certains préparés au XVIIIème siècle. Ses murs sont couverts de hautes vitrines dans lesquelles sont exposées de très importantes collections de mâchoires de chevaux, de bovins, d’ovins et de porcins, permettant l’apprentissage de la détermination de l’âge par l’usure dentaire, ou encore plusieurs centaines de lésions des articulations des membres.
La salle de pathologie
La troisième salle est consacrée à la pathologie, à des affections tout droit surgies du passé et qui n’ont que très peu d’actualité. Les crânes ou les os attaqués par les microbes côtoient d’impressionnantes ankyloses articulaires, témoignage de ces temps où l’animal de travail souffrait mille maux au service de l’homme. Une impressionnante galerie de calculs fait face à des moulages de lésions de tuberculose, et un masque mortuaire humain nous rappelle que l’homme et les animaux domestiques partagent bon nombre de maladies. Quelques vitrines de cette salle sont consacrées aux monstres : il ne s’agit pas là d’une galerie des horreurs, cousine des expositions qui parcouraient les foires à l’époque de la constitution de ce troisième musée, mais d’un ensemble assez exhaustif d’anomalies et monstruosités que tout vétérinaire doit connaître pour pouvoir exercer son métier.
(crâne hydrocéphale)
(veau mopse)
(crâne de jumart)
(polydactylie chez le cheval)
(veau à deux têtes)
(veau janus)
(agneaux thoracodelphes)
(agneaux thoracopages)
(scoliose chez un cheval)
(fusion des vertèbres lombaires chez le cheval)
(fracture consolidée de l’ilium chez le cheval)
(abcès mandibulaires)
(calcul intestinal trouvé dans l’intestin d’un cheval de meunier)
(calcul intestinal comprimé de cheval)
(calcul salivaire de mule)
(égagropile de vache)
(rate de cheval tuberculeux)
(tuberculose pleurale et pulmonaire chez un bovin)
Le cabinet de curiosités
Enfin, le visiteur pousse une lourde porte pour pénétrer dans le cabinet d’Alfort. La pénombre se fait et il peut contempler les ultimes témoignages des collections du XVIIIe siècle : les écorchés de Fragonard.