Le coup d’envoi du projet METABOL-AR a été donné lors d’une rencontre réunissant l’ensemble des partenaires à la Faculté de médecine vétérinaire de la Warsaw University of Life Sciences. Pendant deux jours, les équipes de recherche ont présenté leurs institutions, harmonisé leurs méthodes de travail et posé les bases d’une collaboration qui se poursuivra jusqu’en 2028.
Financé dans le cadre du programme européen Horizon 2020, METABOL-AR réunit sept institutions de six pays européens, l'EnvA et l'Agence de sécurité sanitaire (Anses), et s'articule de 2025 à 2028. Il s’articule autour d’un objectif central : développer une méthode rapide, fiable et non invasive pour identifier la résistance des nématodes, des vers parasites, digestifs aux benzimidazoles, des médicaments, chez les caprins.
L’équipe cherche à identifier des marqueurs métaboliques qui différencient les parasites sensibles des parasites résistants aux traitements, ce qui permettrait d’améliorer le diagnostic de résistance et donc la gestion de ces parasites en santé animale. L’approche retenue permettra de quantifier plus d’un millier de métabolites issus de plus de trente classes chimiques. Les larves étudiées seront collectées dans plusieurs régions d’Europe afin de prendre en compte la diversité des contextes climatiques et des populations parasitaires.
Des données et méthodes inédites
Le projet répond à plusieurs enjeux majeurs. Il vise à préciser l’influence des facteurs environnementaux sur le métabolisme larvaire, à caractériser les variations associées à la composition en espèces de nématodes, et à identifier un panel de métabolites capables de distinguer les larves sensibles de celles résistantes aux benzimidazoles.Il permettra aussi de produire des données inédites sur la prévalence de cette résistance dans des zones encore peu documentées, notamment en Estonie, en Lettonie et en Turquie.
Au-delà de ses résultats scientifiques, METABOL-AR a pour ambition de faciliter la diffusion de nouvelles méthodes de diagnostic et d’accompagner leur mise en œuvre dans des pays où elles sont encore peu appliquées.
Les connaissances produites pourraient, à terme, contribuer au développement d’un outil diagnostique précoce reposant uniquement sur l’analyse de larves issues d’échantillons fécaux, sans recours à des tests in vivo ou à des prélèvements invasifs.
Le lancement du projet marque le début d’un programme de recherche structurant, offrant de nouvelles perspectives pour la compréhension de l’anthelmintorésistance et l’adaptation des parasites aux conditions environnementales.
>>> Site internet du projet METABOL-AR
Consortium
- Dr Marcin Mickiewicz (Coordinator), prof. Michał Czopowicz, prof. Jarosław Kaba – Warsaw University of Life Sciences, Poland (SGGW),
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - Dr Aija Mālniece – Latvia University of Life Science and Technologies, Latvia (LBTU)
- Dr Carine Paraud – French Agency for Food, Environmental and Occupational Health & Safety, Farnce (ANSES)
- Pr Eric Morgan – Queen’s University Belfast, UK (QUB)
- Pr Karim Adjou – Veterinary School of Alfort, France (ENVA)
- Dr Ozan Gundemir – Istanbul University-Cerrahpasa, Turkey (IUC)
- Dr Kaari Reimus – Estonian University of Life Sciences, Estonia (EMU
