Les scientifiques de l'EnvA avec l’institut Mondor de recherche biomédicale (Inserm- Université Paris Est Créteil) ont identifié un gène comme étant à l’origine du syndrome mitochondrial qui touche les animaux et les humains. Une découverte importante pour la recherche sur cette affection héréditaire.


[TemImageFile]InstructName=HT7700Date=2020/06/15Time=12:14:40Image number=7405Image comment=Keyword1=Keyword2=SampleName=Calibration=1.083HC/HR select=HC-1Lens mode=Zoom-1Spot number=1Image rotation=0Magnification=8000AcceralatingVoltage=80000Emission=10.0StagePositionX=-463.8StagePositionY=631.1StagePositionT=0.0StagePositionA=0.0Stage type=0Mitochondries anormales chez un embryon qui n'exprime plus le gène Hacd2

C’est le résultat de six ans de travail pour les chercheurs de l’équipe « Biologie du système neuromusculaire (BNMS) », de l’institut Mondor de recherche biomédicale (Inserm-Université Paris Est Créteil) et de l’EnvA ! Les scientifiques ont identifié un nouveau gène impliqué dans le développement d’une maladie grave appelée « syndrome mitochondrial ». Ce gène nommé Hacd2 était jusqu’alors peu connu ; les chercheurs ont démontré qu’il joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de la souris, un organisme représentatif des mammifères.

Exprimé très tôt au cours du développement embryonnaire, Hacd2 code une enzyme impliquée dans la biosynthèse des phospholipides, molécules majeures constitutives des membranes cellulaires. Par inactivation génétique, l’équipe BNMS a dans un premier temps réduit au silence complet Hacd2. Privé de ce gène, l’embryon de souris cesse de se développer très précocement, au moment de la mise en place du cœur, premier organe vital. L’équipe a démontré que sans ce gène, les cellules de l’embryon sont touchées par un défaut de fonctionnement de leurs « usines énergétiques », les mitochondries, en raison d’une composition lipidique altérée de leurs membranes.

2023 01 Hacd2 embryon
Jeune embryon de souris dont les cellules qui expriment le gène Hacd2 sont marquées en bleu.
En haut, le futur cerveau et au milieu, un tube en forme de U, le futur cœur.


Dans un second temps et toujours grâce à une inactivation génétique, mais plus modérée, l’équipe a permis à Hacd2 de s’exprimer à bas bruit, mezza voce… dans ce cas, l’embryon parvient à se développer mais alors, les souriceaux qui naissent sont touchés par un défaut mitochondrial des cellules de leur foie et de leurs reins : on parle de syndrome mitochondrial, une affection grave qui dans ce cas, empêche les souriceaux de vivre au-delà d’un mois. Le syndrome mitochondrial est une affection le plus souvent héréditaire qui touche l’humain, adultes et enfants, avec 200 nouveaux cas chaque année, dont le diagnostic et le traitement sont encore aujourd’hui difficiles à maîtriser. La compréhension de cette origine génétique est un pas important pour la recherche médicale sur ces affections.

Cette découverte est publiée dans le journal Molecular Metabolism, en accès libre et disponible ici.