Les chiens peuvent-ils détecter le virus chez les patients atteints de Covid long ?
C'est le thème d'une étude publiée, le 12 janvier 2022, par l'équipe Nosaïs-Covid19, portée par le Pr Dominique Grandjean, enseignant de l'EnvA, en collaboration avec l'Hôtel-Dieu, hôpital parisien (AP-HP), et le Pr Dominique Salmon. 



2021 12 05 Publications 22

Abstract:


Objectives: Dogs can be trained to identify several substances not detected by humans, corresponding to specific volatile organic compounds (VOCs). The presence of VOCs, triggered by SARS-CoV-2 infection, was tested in sweat from Long COVID patients.

Patients and methods: An axillary sweat sample of Long COVID patients and of COVID-19 negative, asymptomatic individuals was taken at home to avoid any hospital contact. Swabs were randomly placed in olfaction detection cones, and the material sniffed by at least 2 trained dogs.

Results: Forty-five Long COVID patients, mean age 45 (6-71), 73.3% female, with prolonged symptoms evolving for a mean of 15.2 months (5-22) were tested. Dogs discriminated in a positive way 23/45 (51.1%) Long COVID patients versus 0/188 (0%) control individuals (p<.0001).

Conclusion:This study suggests the persistence of a viral infection in some Long COVID patients and the possibility of providing a simple, highly sensitive, non-invasive test to detect viral presence, during acute and extended phases of COVID-19.


Résumé :

Objectifs
Les chiens peuvent être entraînés à identifier plusieurs substances non détectées par les humains, correspondant à des composés organiques volatils (COV) spécifiques. La présence de COV, déclenchée par l'infection par le SRAS-CoV-2, a été testée dans la sueur de patients atteints de la maladie de COVID long.

Patients et méthodes
Un échantillon de sueur axillaire de patients atteints de Long COVID et d'individus asymptomatiques négatifs au COVID-19 a été prélevé à domicile pour éviter tout contact avec l'hôpital. Les écouvillons ont été placés au hasard dans des cônes de détection olfactive, et le matériel a été reniflé par au moins 2 chiens entraînés.

Résultats 
Quarante-cinq patients atteints de COVID de longue date, âgés en moyenne de 45 ans (6-71), 73,3 % de femmes, présentant des symptômes prolongés évoluant depuis 15,2 mois (5-22) en moyenne, ont été testés. Les chiens ont discriminé de manière positive 23/45 (51,1%) des patients atteints de COVID long contre 0/188 (0%) des individus témoins (p<.0001).

Conclusion
Cette étude suggère la persistance d'une infection virale chez certains patients atteints de COVID long et la possibilité de fournir un test simple, très sensible et non invasif pour détecter la présence virale, pendant les phases aiguës et prolongées du COVID-19.


Auteurs : 

Dominique GRANDJEANDorsaf SLAMACapucine GALLETClothilde JULIENEmilie SEYRATMarc BLONDOTMaissa BENAZAZIEZJudith ELBAZDominique SALMON