Un projet de l’unité mixte de recherche en virologie (Inrae-EnvA-Anses) a été sélectionné par le DIM1Health Île-de-France en septembre 2020 pour obtenir un financement. Son ambition : identifier des antiviraux qui pourraient être efficaces contre de multiples virus : les inhibiteurs de cyclophilines. Explications. 

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Le domaine d’intérêt majeur DIM1Health de la région Île-de-France, dispositif visant à fédérer des réseaux de laboratoires situés en Île-de-France, a sélectionné en septembre 2020, dans le cadre de son appel à projet, un des projets portés par l’unité mixte de de virologie (Inrae-EnvA-Anses), le projet NeuroCyclo.

L’objectif général du projet est d’identifier des antiviraux à large spectre efficaces contre de multiples virus qui ciblent le système nerveux central, aussi bien chez l’humain que chez le cheval. Il s'agira d'identifier des "inhibiteurs de cyclophilines". Les cyclophilines sont des protéines cellulaires que le virus peut utiliser pour certaines étapes de sa réplication. Les inhiber permettrait ainsi de bloquer efficacement sa multiplication.

Ces "inhibiteurs" sont des petites molécules synthétisées par un membre de l'une des trois équipes de chercheurs mobilisées sur ce projet. Ils permettraient de traiter les nombreux patients infectés par des virus connus : virus de l’encéphalite à tique, virus West Nile, virus de l’encéphalite Japonaise, virus des encéphalites équines de l’Est, de l’Ouest et Vénézuelienne… mais elles sont également destinés à fournir de futurs médicaments pour des virus encore inconnus qui pourraient apparaitre subitement, comme on a pu le voir avec l’épidémie à virus ZIKA ou celle actuelle du Sars-Cov-2 (Covid-19). 

Combien de temps cela pourrait-il prendre ? L'arrivée sur le marché, en dehors d'une crise sanitaire telle que nous la vivons actuellement, est généralement d'une dizaine d'années.

Le projet NeuroCyclo est coordonné par le Dr M. Coulpier. Il est développé en étroite interaction avec les Dr B. Pain (Inrae, Lyon) et A. Ahmed-Belkacem (INSERM, Créteil). Il bénéficie d’un financement du DIM1Health de 100 000 euros permettant le recrutement d’un(e) jeune chercheur(se) post-doctorant(e) pour une durée de deux ans.